Du discours de la ministre du Travail, la Cpme veut d’abord retenir ce qui lui paraît positif : une meilleure articulation entre les besoins des individus, des entreprises et des territoires [qui] permettra de mieux anticiper les grandes mutations à venir ; l’encouragement à la co-construction des projets professionnels entre salariés et entreprises grâce au compte personnel de formation (CPF) et, « élément essentiel » pour l’organisation patronale, le renforcement de la mutualisation entre grandes et petites entreprises.
Vigilance…
Au-delà de cet accord sur les grands principes de la réforme, la Cpme appelle à la vigilance sur la mise en œuvre. D’abord et notamment sur les « opérateurs de compétences » [ndr : nouvelle dénomination des Opca], qui ne doivent pas déboucher sur une « usine à gaz avec l’Urssaf d’un côté et les acteurs de la formation de l’autre » ; deuxièmement, si la Cpme admet les arguments de la ministre en faveur d’une monétisation du CPF pour les salariés, elle estime « souhaitable que l’on donne de la même façon à chaque employeur les moyens de connaître précisément ses capacités financières et les offres existantes pour former ses salariés » ; enfin, la Cpme appelle au « respect des prérogatives des partenaires sociaux » dans le cadre des chantiers de simplification de la gouvernance et de l’amélioration de la qualité. Et prévient : « à défaut, le risque est bien réel de passer d’un système certes complexe à un dispositif technocratique, éloigné de la réalité du monde de l’entreprise. »
- Confédération des petites et moyennes entreprises (Cpme) : www.cpme.fr/
Nicolas Deguerry, Centre Inffo