Ce fonds, alimenté par une contribution fiscale à la charge des entreprises, a été créé par un accord interprofessionnel signé le 30 juin 2015 par les partenaires sociaux néo-calédoniens [1], puis consacré par le vote de la loi du pays du 27 février 2017].
Le partenariat couvre une durée de trois ans, ce qui correspond à la période d’expérimentation convenue pour le Fiaf, au terme de laquelle une évaluation sera menée dans l’optique d’une renégociation de l’accord interprofessionnel.
Un transfert de savoir-faire
« En mars 2016 nous avons participé à un séminaire [2] pour évoquer tous les sujets à mettre sur la table avec le CA du Fiaf », se remémore Vincent Graulet, directeur des partenariats institutionnels d’Opcalia. Une réunion suivie d’une rencontre en métropole, et d’échanges par visioconférence. « Les relations avec Opcalia étaient simples et faciles, c’est pourquoi nous avons signé un partenariat avec eux. Nous ne voulons pas réinventer ce qui existe déjà », explique Séverine Zimmer, responsable du Fiaf. « Opcalia est bien implanté en outre-mer. Cela nous intéresse de nouer des partenariats sur de nouveaux territoires et de développer notre expertise », fait valoir de son côté le représentant de l’Opca.
Selon les termes de la convention, Opcalia doit « assurer un transfert de savoir-faire sur le champ de la formation professionnelle et de l’accompagnement des entreprises et des branches professionnelles, en tenant compte des spécificités du territoire et de ses acteurs ». Il apportera aussi son éclairage sur la mise en œuvre des règles de gestion (critères de prise en charge, contrôle de gestion, reporting, tableaux de bord, et système d’information...) et mettra à disposition du Fiaf l’ensemble de ses outils pédagogiques. « Nous interviendrons par le biais d’expertises ponctuelles, soit par visioconférence, soit en envoyant un expert sur place », indique Vincent Graulet.
Ancrage dans le paysage de la formation professionnelle
« Chaque employeur peut bénéficier d’une prise en charge de 3 300 euros pour le financement de la formation de ses salariés. C’est un système qui favorise les entreprises de moins de 10 salariés, qui jusque-là n’étaient pas assujetties à une contribution et n’avaient pas accès à la formation », indique Séverine Zimmer. Outre sa responsable, le Fiaf emploie trois conseillers qui peuvent réaliser des diagnostics courts. Sont également proposés un accompagnement vers des cofinancements et une sélection des offres de formation. « Nous demandons aux organismes de s’enregistrer auprès du Fiaf et nous publions leur offre sur notre site... », ajoute-t-elle.
La Nouvelle-Calédonie compte environ 6 500 employeurs et 65 000 salariés du privé. « Nous voulons nous ancrer dans le paysage de la formation professionnelle, et c’est pourquoi nous tissons des liens forts avec des partenaires comme Opcalia, mais également avec le FPG, le Fonds de gestion paritaire de Polynésie française, avec lequel nous avons beaucoup de point communs », conclut la responsable du Fiaf.
Centre Inffo, Aurélie Gerlach