Les CPIR remplacent les Fongecif
Créées par l’amendement à l’article 1er du projet de loi « avenir professionnel », les « commissions paritaires interprofessionnelles régionales » auront pour objet d’accompagner le projet de transition professionnelle des salariés (CPF de transition). Composées des organisations syndicales et patronales représentatives au niveau national, elles seront en charge de l’analyse des projets des salariés en poste et des salariés démissionnaires. « Ces nouvelles instances font penser aux Fongecif [1], qui sont des organismes paritaires interprofessionnels au niveau régional. Elles auront un peu le même type de mission. Il y aura forcément des transferts de personnes, mais on ne partira pas des Fongecif », a expliqué Catherine Fabre.
CEP
Rappelant que les Fongecif ont par ailleurs la mission d’opérateur du conseil en évolution professionnelle, elle a insisté sur la volonté du gouvernement du principe de recours à un appel d’offres pour déterminer l’organisme régional appelé à assurer cette mission-ci à l’avenir. Toutefois, si des « compétences » sont à même d’être transférées des Fongecif vers les nouvelles structures, elles le seront, mais l’idée est que ce soit une nouvelle structure qui prenne le relais. Elle a pointé que la création des CPIR se fait dans un « objectif de simplification », puisque dans le PDL précédent il y avait trois opérateurs impliqués dans une transition professionnelle [2].
Regroupement des branches
Les deux députés jugent suffisant le délai de moins de trois mois entre la remise des recommandations du rapport de Jean-Marie Marx et René Bagorski le 8 août (voir notre article) et le 31 octobre 2018. Date à laquelle les partenaires sociaux devront avoir arbitré sur le regroupement de branches professionnelles. « L’idée est de faire passer le message que les branches se restructurent et trouvent rapidement une taille critique », a commenté Catherine Fabre. « Sans deadline, rien ne se passerait », a affirmé de son côté Sylvain Maillard. Ce dernier rejette l’idée d’un « plan B » car si les branches ne parvenaient pas à se regrouper, ce sera au ministère de trancher, a rappelé sa consœur.
France Compétences et articulation régionale
La gouvernance de France Compétences a été discutée en commission des affaires sociales et risque de l’être à nouveau en séance. Catherine Fabre a rappelé qu’elle serait « quadripartite » En revanche, au niveau régional, Sylvain Maillard a indiqué que les choses étaient encore en discussion. « Il est certain qu’il faut garder au niveau régional une organisation où les acteurs puissent discuter ensemble, les Régions ayant une compétence d’aménagement du territoire. » Il envisage un organisme, peut-être calqué sur le Crefop [3]. En tous les cas, ce sera « un lieu de discussion, de stratégie, mais pas opérationnel », a affirmé le porte-parole.
Les points en discussion
Points encore en discussion qui feront l’objet d’amendements en séance dès le 11 juin : la mise en place d’un système unique de certification de la qualité des organismes de formation, qu’ils soient publics ou privés. La possibilité d’obtenir un crédit d’impôt en cas de mobilisation de son CPF pour compléter le financement d’une formation fera certainement l’objet d’un amendement d’appel présenté lors de la discussion du projet de loi de finances.