Inauguré il y a un an, le groupe de travail avait comme objectif de proposer une boîte à outils aux différents financeurs de la formation en termes d’analyse des innovations. « La crainte du FPSPP était de continuer à financer des modèles pédagogiques dépassés, d’où la nécessité d’observer les évolutions existantes » explique Eric Dumartin (Medef), qui était alors son président. Mais le groupe de travail ne voulait pas pour autant imposer un modèle particulier aux Opca et aux Fongecif. Ni céder aux sirènes du tout-numérique, parfois intimidant pour les publics les plus éloignés de l’emploi (même si le programme comprend un volet digital).
En alerte sur les innovations pédagogiques
Le Fonds paritaire a donc choisi d’intégrer la notion d’innovation en formation à ses appels à projet. Il a aussi initié une série d’expérimentations visant, notamment, à développer la pratique de la formation en situation de travail pour les publics en contrats d’alternance ou de professionnalisation avec l’aide des équipes du chef Thierry Marx ou de l’école Simplon.« Cette méthode redonne du sens, de la pratique et même de l’humain » analyse Françoise Dumoulin-Coumes, membre du groupe de travail.
« L’ambition du groupe de travail, c’était de ne pas être suiviste, mais innovant : il fallait que nous soyons en alerte permanente sur les innovations pédagogiques » résume Eric Dumartin. La première évaluation du dispositif aura lieu le 27 juin. Elle permettra notamment d’en tirer le bilan, mais aussi d’élaborer les premières perspectives. « Il existe un véritable défi en matière de besoin de compétences : rien que dans le domaine de la logistique, l’Europe compte près d’un million d’emplois non pourvus » indique Renaud Giroudet, administrateur (Medef) du FPSPP, actuel président du groupe de travail. L’occasion, aussi, pour les partenaires sociaux gestionnaires du Fonds paritaire de démontrer leur utilité à l’heure où le paritarisme est mis à mal dans le discours politique.
Centre Inffo, Benjamin, d’Alguerre